✦ En Mémoire ✦
Un Engagement Profond : Hommage à "5318"
5318
« 5318 » — son numéro d'ancien combattant, ce chiffre qui rythmait nos veillées et rencontres. Que la miséricorde d'Allah ﷻ soit sur toi, mon beau-père, mon ami, mon frère FiLlahi.
Dix-huit années à tes côtés. Pas une seule plainte, pas un seul gémissement, malgré les épreuves que tu as vécues par le décret d'Allah. Dix-huit ans, et je prends Allah à témoin : tu ne m'as jamais blessé, ni par intention ni par accident.
Tu nous manques, mais nous ne disons que ce qu'Allah agrée. Vers Lui nous retournerons tous.
Ce jour où tu as pris ma main parmi trente membres de ta famille réunis chez ton fils. Tu m'as regardé dans les yeux et tu as dit :
« Tu vois, mon fils, comment la famille est aujourd'hui ? Unie, rassemblée. »
« Alors promets-moi de maintenir cette unité familiale après ma mort. »
« Promis, '5318', Bi IdhniLlahi ! »
Quand il m'appelait "mon fils", ce n'était pas qu'une formule de politesse. Il me prenait en haute estime et comme son propre fils.
J'ai eu un vécu très pénible dans mon enfance. Lui, il a voulu m'enseigner ce qu'était un père — ce que je n'avais jamais vraiment eu, même si le mien est vivant. Il m'a enseigné la vie de famille, l'amour paternel, ce que signifie être un homme qui tient parole.
Ma belle-mère, elle aussi, m'a donné cet amour maternel complémentaire à celui que ma mère me donne depuis ma naissance. Ensemble, ils ont été mes enseignants, mes éducateurs.
Deux êtres illettrés et analphabètes, mais dotés d'un cœur immense et d'un amour des liens de parenté qui se fait rare aujourd'hui dans nos sociétés occidentales, brisées par l'individualisme et la perte des valeurs familiales.
Ô Allah, permets-moi de respecter cet engagement jusqu'à ma propre mort.
Ô Allah, Tu as rappelé Ton serviteur. Nous Te demandons de le soutenir dans l'épreuve de la tombe, de lui pardonner ses erreurs et de lui accorder le plus haut degré du paradis, le FIRDAWS.